Il y a près de 10 ans je filais sac sur le dos à l’autre bout de la planète à la rencontre d’hommes et de femmes engagés au sein de leurs communautés dans des initiatives positives en faveur de l’environnement. Je me souviens de Valentin mon compagnon à l’époque et mari aujourd’hui, questionner le sens de ce projet à peu près en ces termes : « A quoi bon sillonner la planète pour parler d’écologie quand celle-ci doit faire partie intégrante de notre vie ? »

Nous n’avons eu de cesse depuis de tenter de ralentir et simplifier notre mode de vie et notre rapport au monde. Nous voilà 10 ans plus tard heureux résidents à temps partiel de notre voilier Malo d’Eau. Une coque en plastique me direz-vous, qui bien souvent se gave de quelques litres d’essence pour nous faire avancer. Nous ne sommes évidemment pas sans laisser quelque empreinte dans notre sillage et sommes très vite confrontés à nos propres déchets et au peu de possibilités qui s’offrent à nous pour nous en séparer intelligemment. Loin d’être une fin en soi, cette vie à bord nous invite pourtant joyeusement au dénuement et à la simplicité, à la contemplation et au ralentissement. Une sorte de laboratoire du Do it yourself. Une recyclerie flottante, même si l’on sait qu’un jour Malo d’eau lui aussi finira à la déchetterie.

C’est d’abord notre rapport à l’environnement et la manière dont nous consommons le monde qui sont totalement modifiés et simplifiés. Bien qu’incapables d’aller chasser notre gibier comme nos anciens ou de nous suffire de nos maigres pêches, nous tâchons de redoubler d’ingéniosité et de privations pour tendre vers le zéro déchet, tout en nous accommodant volontiers de quelques réassorts au supermarché. Rationnés en eau et en électricité et privés des technologies modernes qui visent (soi-disant) à nous faire gagner du temps, on apprécie en réalité de s’atteler aux tâches du quotidien au rythme du corps humain. Une activité par demi-journée c’est le quota imposé. Et quelle joie de partager cette demi-journée de lessive autour du puit du village, à papoter avec les habitants et se faire charrier sur nos piètres compétences ménagères !

Nous n’irons pas blâmer nos hôtes qui pour certains, face à la dureté et la monotonie du quotidien, convoitent les technologies modernes et nos multiples sources de divertissement. Mais quel en est le prix à payer si ce n’est la richesse des rapports humains ? La vie en mer vient réajuster l’homme à son environnement et à ses pairs. Propulsés dans le Grand Tout, à la vitesse moyenne hallucinante de 5 mille nautiques heure, on se laisse volontiers remplir d’une joyeuse paix intérieure que l’on retransmet en abondance au monde extérieur.

Si le bateau ne peut se vanter d’être l’unique lieu de conversion des cœurs et de la sobriété heureuse, il en est certainement un accélérateur.

Suivez les aventures de Flore et Valentin en cliquant ici ! 

Cette initiative veut témoigner de la beauté de l’hospitalité et créer des ponts entre les centres et communautés Saint Jean de Dieu de France et d’ailleurs.

Hiver 2024, en Ukraine, Noël avait une saveur un peu particulière. Couvre-feu à 23h, tirs de missiles russes. Malgré les circonstances difficiles, la communauté Saint Jean de Dieu de Drohobycz, à l’ouest du pays, continue de soutenir du mieux qu’elle peut ceux qui en ont le plus besoin. 

Frère Wawrzyniec Iwańczuk, le supérieur local que nous avons pu contacter au lendemain de Noël, nous a partagé des réalités qui nous semblent bien lointaines :  « Les fêtes de Noël n’ont pas été aussi joyeuses que nous l’aurions souhaité, pour des raisons évidentes. » En effet, les attaques de missiles russes ont continué même pendant Noël, provoquant des alertes aériennes et ajoutant à l’angoisse des habitants.

Le supérieur provincial de Pologne, Frère Franciszek Salezy Chmiel, a rendu visite à la communauté et a participé au dîner de la veille de Noël organisé pour les personnes seules de la paroisse et les protégés de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu. « Il y avait plus de 20 personnes isolées », rapporte Frère Wawrzyniec. Ce moment de partage a été suivi par la messe de minuit, célébrée à 22h00 en raison du couvre-feu de 23h00.

Frère Wawrzyniec nous a également exprimé sa gratitude pour les dons récoltés par la province de France en urgence à la veille de Noël. « Je suis heureux que la collecte se soit bien passée. Nous allons pouvoir soutenir ici les populations qui sont usées par le conflit qui dure bien trop longtemps. »

La collecte de don a permis de récolter près de 15.000 € en 15 jours.

Merci à chacun pour votre soutien !

Les Frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu de la province de France vous souhaitent un joyeux Noël et une bonne année 2025 ! 

Depuis 2014, les Frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu sont présents en Ukraine. Avec la déclaration de guerre en février 2022, ils redoublent d’efforts pour venir en aide aux victimes et aux plus démunis, non seulement dans la ville de Drohobycz où se trouve leur communauté, mais aussi sur le front.

C’est la province de Pologne qui a fondé cette petite communauté de quatre frères et cinq collaborateurs, dans la ville de Drohobycz, à l’ouest de l’Ukraine. Ils y gèrent un centre dédié à l’assistance sanitaire et sociale qui accueille, chaque jour, depuis 2014, plus de 190 familles dans le besoin. La mission consiste à distribuer gratuitement des médicaments, de la nourriture, des vêtements, du petit matériel médical et des produits d’hygiène, mais aussi d’effectuer des visites à domicile.

Besoin d’aide en Ukraine et en Pologne

Bien que la guerre se déroule à l’Est, la communauté Saint Jean de Dieu est directement touchée par la situation que vit le pays, et ce depuis de nombreuses années, beaucoup de soldats venant de l’Ouest. « Ce sont des pères, des fils, des frères de nos voisins », explique Frère Wawrzyniec Iwańczuk, supérieur de la communauté.

Même si l’Ouest du pays reste encore préservé des combats, le flux de réfugiés fuyant la guerre n’a cessé d’augmenter depuis le début de la guerre, incitant les frères de Pologne à se mobiliser pour soutenir la communauté de Drohobycz dans sa mission.

Une mobilisation internationale

Depuis le début de la guerre, Frère Wawrzyniec a tenu à ce que leur centre puisse rester ouvert malgré la situation, pour continuer de prendre soin des pauvres qui viennent à eux. La Famille hospitalière de Saint Jean de Dieu à travers le monde continue de se mobiliser afin de les soutenir dans leur mission, en lien avec la paroisse locale, par l’achat de matériel de première nécessité, de véhicules, mais aussi de gilets pare-balle ou de médicaments. Du matériel médical a également été envoyé à l’hôpital de Kharkiv, sur le front.

Les établissements Saint Jean de Dieu de la province d’Espagne ont réalisé une vidéo, à l’occasion de la fête de Noël qui approche, pour sensibiliser à ce qui habite la Famille hospitalière de Saint Jean de Dieu : personne ne peut rester seul. Frères, collaborateurs, résidents, tous unis pour un monde plus fraternel !

Par une calme nuit d’hiver, le vigile travaillant à l’hôpital fondé par saint Jean de Dieu à Grenade (Espagne) revient de sa ronde nocturne pour s’assurer que tout est en ordre. Alors que l’agitation du centre s’est apaisée, il retourne à sa loge pour dîner seul. Mais ce n’est pas une nuit comme les autres : ce soir, c’est la veille de Noël. Et bien qu’il n’attende personne pour la célébrer, un groupe de personnes le surprend en frappant à sa porte pour lui tenir compagnie.

Venus des quatre coins de l’Espagne, ces inconnus ont un point commun : ils appartiennent tous à un centre de Saint Jean de Dieu. Ils sont venus pour que Noël soit un peu moins solitaire et pour aller à la rencontre de ceux qui en ont le plus besoin.

Ils ont apporté de quoi manger et boire, des spécialités de leurs régions, mais surtout, ils ont amené avec eux l’hospitalité qu’ils pratiquent chaque jour de l’année dans leurs centres, accueillant les autres avec bienveillance et générosité. Et aujourd’hui, il ne pourrait en être autrement.

De plus, ce dîner a lieu dans un endroit très spécial : l’hôpital que saint Jean de Dieu a fondé il y a 500 ans dans la ville de Grenade. Mais cela pourrait être n’importe où ailleurs.

Parce que l’hospitalité, c’est savoir où se trouvent ceux qui ont besoin de nous et aller à leur rencontre.

Joyeux Noël !

Les Frères de la province de France ont reçu un appel au secours de leurs frères d’Ukraine, situés à Drohobycz, à l’Ouest du pays. Les 190 familles dont ils s’occupent depuis plusieurs années souffrent terriblement du froid et de la guerre, en particulier les bébés. 

Nous avons décidé de répondre à leur appel en organisant une grande collecte de dons d’ici Noël, pour qu’ils puissent s’acheter sur place le matériel nécessaire aux besoins des familles accueillies.

Nous avons besoin de vous pour y répondre !

Pour cela, faites un don sur la page de la Fondation Saint Jean de Dieu (cocher « Urgence Ukraine » dans l’affectation du don). 

Merci d’avance pour votre soutien !

 

En novembre, un groupe de pèlerins bien particuliers s’est rendu à Grenade, sur les pas de saint Jean de Dieu : il s’agit des responsables des aumôneries des établissements de la Fondation Saint Jean de Dieu. L’occasion de faire une rencontre un peu particulière avec le fondateur de l’Ordre hospitalier et de prendre conscience du précieux héritage qu’il nous a légué, comme le rappelle Dorota, référente en pastorale en Anjou.

J’étais ravie à l’idée de partir à la découverte du berceau de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu, et surtout de rencontrer mes homologues pastoraux d’autres établissements pour échanger et mutualiser les idées. Mais je ne m’attendais pas à faire aussi une rencontre si personnelle avec Jean de Dieu !

DES RENCONTRES

Sœurs et frères religieux, laïcs engagés dans la fondation, organisateurs ou accueillants… Ces quelques jours n’ont pas été une simple réunion de travail, mais bien un temps de rencontre entre tous, dans un état d’esprit permettant de tisser de beaux liens très rapidement. Nous avons pu parler à cœur ouvert aussi bien sur nos missions en pastorale, que sur nous-mêmes, nous ouvrant à travers des échanges professionnels à cette fraternité qui s’installait. Au bout de quelques jours, nous formions comme une belle petite famille, dans la simplicité, mais aussi dans la profondeur des rencontres, dans la sincérité et la joie d’être ensemble.

DES DECOUVERTES

J’avoue que saint Jean de Dieu, je ne le connaissais que de nom. Dans nos établissements qui ont rejoint la Fondation il y a peu, il n’est pas forcément très mis en valeur. On connaît plus au moins « la théorie » : les valeurs, quelques faits ou des dates. Ce pèlerinage à Grenade m’a permis de vraiment plonger dans la vie, l’histoire, la foi et l’œuvre de Jean de Dieu.

A travers des présentations et récits passionnants, l’archiviste de l’Ordre hospitalier, Marie Rablat, nous a transmis avec beaucoup de passion et d’enthousiasme l’histoire d’il y a presque 500 ans, devenue depuis une histoire très proche, inspirante et bouleversante, qui m’éclaire désormais personnellement dans mon quotidien du 21e siècle. Comme il a pris, ce Jean, les Paroles de l’Evangile au sérieux en se dévouant pour le service aux malades et pauvres ! Quel exemple de vraie vocation de soignant et de croyant ! Comme il a été audacieux et innovant dans ses recherches pour un meilleur accompagnement des malades ! Quelle sensibilité, douceur et respect ! Quel courage et désintéressement, quelle confiance en Dieu pour aller jusqu’à risquer sa propre vie afin de sauver les autres sans aucune peur ! Sa vie était radicalement orientée vers les autres et vers Dieu. Quel amour fou ! Pleinement humain et pleinement spirituel… Dans cette vie « ordinaire », dans les soins auprès des malades, au milieu d’une vie modeste certainement fatigante et éprouvante, il y avait tant d’extraordinaire !

UN SOUFFLE SPIRITUEL

Ces découvertes dans les pas de Jean de Dieu (présentations, musée, basilique, hôpitaux…) ont été harmonieusement accompagnées par des temps spirituels : laudes, chemin de croix, messes, vêpres, veillée d’adoration… Malgré un agenda bien rempli, ces temps ont permis des pauses de paix, de joie et de confiance, vécues dans la fraternité de notre groupe. Un vrai temps de grâce !

PASTORALE ET HOSPITALITE INNOVANTE

Tous ces moments ont donné lieu à des échanges professionnels inspirants. Comment vivre de l’inspiration et des valeurs de saint Jean de Dieu aujourd’hui ? Accueillir et respecter chacun dans sa fragilité, dans son humanité, dans sa spiritualité comprise comme dimension constitutive de tout humain (valeurs et épreuves universels, besoins relationnels, recherche du sens…), garder trace de l’inspiration chrétienne dans nos lieux de vie et de travail. Être témoins de l’amour de Dieu par l’hospitalité, en suivant l’exemple du Christ et de saint Jean de Dieu par le regard, notre attitude, l’écoute… On découvre que la devise « Par les corps aux âmes » de saint Jean est bien d’actualité dans l’esprit de l’approche holistique des soins. A nous de continuer de la mettre en œuvre !

ENSEMBLE, AUJORD’HUI

Aujourd’hui, nous voilà de retour dans nos établissements. Nous avons embarqué une part de Grenade et de Jean de Dieu dans nos cœurs… Puisse cette expérience personnelle nous pousser à vivre ensemble, avec nos directions et collègues, auprès des patients, résidents et leur familles… cet héritage d’hospitalité, de respect et d’humanité de notre cher saint Jean de Dieu. « Faites-vous du bien en faisant du bien autour de vous ! » disait-il. Dieu ne demande pas des choses extraordinaires, mais de bien faire les petites choses du quotidien. Il nous rejoint là pour faire le reste, faire l’extraordinaire, ensemble.

Je suis enchantée de te connaître, saint Jean de Dieu et d’être dans ta Famille hospitalière ! Priez pour nous !

Le dernier numéro du Lien Hospitalier, la revue des Frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu, vient de paraître ! Un numéro consacré à l’écologie intégrale, alors que la Fondation Saint Jean de Dieu se lance dans une démarche RSE ambitieuse, pour rappeler combien le défi environnemental est indissociablement lié à la dignité humaine.

Vous trouverez également, dans ce numéro, des nouvelles du dernier Chapitre général ainsi que de nos Messagers de l’Hospitalité, partis à la rencontre de la Famille hospitalière de Saint Jean de Dieu en Afrique, pour six mois. Vous y découvrirez par ailleurs que les Frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu gèrent la pharmacie du Vatican depuis… 150 ans cette année !

Ne tardez plus, si vous ne recevez pas notre revue, vous pouvez vous abonner ou commander le numéro par ici !

Nayons pas peur de ce qui nous attend ! Ne craignons pas d’interroger notre responsabilité, individuelle et collective, pour penser notre futur. Identifions, mettons en place et poursuivons avec persévérance ce qu’il est nécessaire de faire afin que notre Famille hospitalière continue sa mission dans le monde.

Oui nous avons une responsabilité collective et il y a une nécessite de conversion écologique, comme nous y invite le pape François, pour faire face aux défis de notre temps. Nous contribuerons alors à la construction d’un monde plus juste qui nous rapproche de notre idéal de justice et de fraternité, à la suite de notre fondateur.

Notre responsabilité, comme Frères de Saint Jean de Dieu et disciples du Christ, est de faire triompher l’amour, pour le bien des plus fragiles. Alors en avant et ensemble, cap sur 2025 !

(extrait de l’éditorial de Frère Paul-Marie, supérieur provincial)

L’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu se mobilise en Espagne auprès des victimes des récentes inondations à Valence. La province espagnole a lancé le mouvement Sant Joan de Déu Valencia pour coordonner la réponse apportée par l’Ordre aux besoins des personnes touchées par les inondations causées par la tempête Dana.

Face à la tragédie que vit l’Espagne en raison des effets de la récente tempête Dana, l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu est très rapidement intervenu à Valence et dans toutes les communes touchées par les inondations. Encore aujourd’hui, Frères et collaborateurs contribuent à en atténuer les conséquences, grâce à l’hospitalité et à l’attention portée plus particulièrement aux personnes fragilisées par la situation d’urgence.

Le Centre San Juan de Dios de Valence, spécialisé dans l’assistance aux personnes sans-abri et dans la lutte contre l’exclusion sociale, est en première ligne de cette action de soutien. Dès les premiers jours de la tragédie, une série d’actions ont été mises en place pour répondre aux besoins essentiels : distribution de nourriture, de vêtements, de produits d’hygiène et de protections. Les collaborateurs du centre se rendent, à pied ou à vélo, dans les différents villages touchés pour venir en aide aux personnes les plus vulnérables, en achetant et distribuant ce dont elles ont besoin.

Dans un premier temps, en coordination avec la mairie de Valence et la Generalitat Valenciana, des biens de première nécessité et d’urgence ont été fournis, ainsi que des hébergements pour les personnes en difficulté. De plus, nous accompagnons nos collaborateurs et leurs familles touchées par les inondations, en leur offrant également un soutien émotionnel et psychologique.

L’Ordre continue à aider les personnes les plus touchées, tout en poursuivant sa mission auprès des sans-abri dans son centre de Valence.