“Ouvrons grand les jeux” : tel est le slogan des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. “C’est une invitation lancée au monde entier à venir vivre des émotions nouvelles, ensemble… C’est aussi un pouvoir. Le pouvoir d’ouvrir nos cœurs et nos esprits, pour ne plus voir les différences comme des obstacles”, disait Tony Estanguet, président des JO 2024, en expliquant ce slogan.
Je suis touché par ce propos qui définit exactement notre hospitalité ! L’hospitalité qui est notre identité, le fondement de notre mission et de nos valeurs que nous vivons et partageons avec nos collaborateurs.
D’abord parce qu’au travers du soin du corps, nous croyons à Saint Jean de Dieu que nous pouvons toucher les âmes. Eh oui ! C’est notre devise et notre spiritualité ! Par le soin du corps, on atteint l’âme et c’est le Christ lui-même qui nous a montré ce chemin. Si la version habituelle est “Par les corps, aux âmes”, permettez-moi de rajouter, comme un trait d’union entre les deux, celui de “forger l’esprit”. Les sportifs de haut niveau savent à quel point “l’état d’esprit” est aussi important que la préparation du corps pour atteindre la réussite. C’est ce fameux fair-play qui invite au respect à la fois des règles et de l’adversaire.
Dans le domaine de la compétition, il est également nécessaire d’anticiper nos capacités physiques par un travail d’excellence, par une préparation de qualité.
“Mieux vaut prévenir que guérir”
Dans le domaine de la santé et de l’éducation, nous savons tous très bien que ‘mieux vaut prévenir que guérir’. L’hospitalité selon saint Jean de Dieu ne se focalise pas seulement sur le soin du malade mais aussi sur la prévention de la maladie. Le sport, qui est un soin du corps par excellence, est un moyen pour y parvenir, grâce à ses effets bénéfiques tant sur le plan physique que mental, social et familial. Et c’est la responsabilité partagée de tout le monde de prévenir la maladie, car un esprit sain se trouve dans un corps sain.
Le sport est enfin le moyen de prendre soin de soi avant de s’occuper des autres. “Frères, faites-vous du bien en faisant du bien aux autres”, disait notre fondateur. Il s’agit de prendre le temps de s’arrêter, de faire un point sur le sens donné à notre travail, à nos engagements, à notre vie. C’est ce temps qui nous permettra d’être d’autant plus efficaces dans le sens où nous laisserons une part à l’inattendu, aux rencontres, aux nouveaux défis. Ce temps qui nous rendra plus disponible pour faire le bien aux autres.
Frère Jean-Guillaume