L’année 2025 est marquée par un événement de grande importance pour l’Église catholique : l’organisation du jubilé, qui se déroule tous les 25 ans, sous le thème « Pèlerins d’Espérance ». Dans une période où l’humanité traverse des crises sociales, écologiques et spirituelles, ce jubilé se présente comme une invitation à redécouvrir la force et la richesse de l’espérance chrétienne. Il nous appelle à être des témoins vivants de cette espérance, en cheminant ensemble vers un avenir de réconciliation, de justice et de paix. 

Un jubilé pour revenir à l’essentiel 

Le jubilé de 2025 est l’occasion pour chaque croyant de s’engager dans une démarche de conversion et de renouvellement spirituel. Dans sa lettre Spes non confundit (« L’Espérance ne déçoit pas ») qui annonce ce jubilé, le pape François rappelle que « le chemin jubilaire est une invitation à redécouvrir la profondeur de la foi chrétienne comme une source d’espérance inépuisable ». Il s’agit d’un appel à revenir à l’essentiel : notre relation avec Dieu, avec les autres et avec la création. 

Les enjeux du jubilé dans le contexte de l’écologie intégrale 

À l’heure où le monde est confronté à des défis environnementaux majeurs, le jubilé s’inscrit parfaitement dans la continuité de l’encyclique Laudato Si’, qui nous invite à une conversion de tous les jours. Le pape François souhaite que ce jubilé soit l’occasion “de retrouver la confiance nécessaire dans l’Église comme dans la société, dans les relations interpersonnelles, dans les relations internationales, dans la promotion de la dignité de toute personne et dans le respect de la création.” Pour les établissements Saint Jean de Dieu, ce jubilé est une opportunité de renforcer notre engagement en faveur de l’écologie intégrale, en plaçant la dignité humaine et la protection de notre maison commune au cœur de nos préoccupations. 

Comment vivre ce jubilé dans les communautés et établissements Saint Jean de Dieu ? 

Les communautés et établissements Saint Jean de Dieu sont invités à vivre ce jubilé en mettant en œuvre des initiatives concrètes qui incarnent les valeurs de l’espérance et de l’écologie intégrale. Voici quelques pistes pour intégrer ce temps fort dans notre quotidien : 

  1. Organiser des pèlerinages et des temps de réflexion : Le pèlerinage, geste fort et central du jubilé, peut prendre des formes variées, adaptées à nos contextes. Que ce soit un pèlerinage physique vers un lieu symbolique ou un pèlerinage spirituel à travers des moments de prière et de réflexion, il est une occasion de raviver notre foi et de renouveler notre engagement. 
  2. Engager des actions écologiques : Dans l’esprit de Laudato Si’, ce jubilé pourrait être l’occasion de lancer ou de renforcer des initiatives écologiques dans nos établissements : développement de jardins partagés, réduction de notre empreinte carbone, sensibilisation à l’économie circulaire… Autant de moyens de concrétiser notre engagement pour la sauvegarde de la création. 
  3. Renforcer la fraternité et la solidarité : Le jubilé est aussi un temps propice pour intensifier nos actions en faveur des plus vulnérables. Cela peut se traduire par des partenariats avec d’autres institutions pour lancer des actions caritatives ou encore sensibiliser à une attention encore plus forte aux plus démunis, conformément à l’appel de saint Jean de Dieu. 

 Une invitation à l’engagement et à la joie 

Le Jubilé de 2025 est une formidable occasion de raviver notre foi et notre engagement au sein des établissements Saint Jean de Dieu. C’est un temps pour redécouvrir la force de l’espérance, pour nous réconcilier avec Dieu, avec nos frères et sœurs, et avec la création. Ensemble, en tant que communauté de foi et de service, nous sommes invités à devenir des Pèlerins d’Espérance, porteurs de la lumière du Christ dans le monde. 

Que cette année jubilaire soit pour nous tous un chemin de joie, de renouvellement et d’engagement renouvelé dans l’esprit de saint Jean de Dieu, au service des plus fragiles et de notre maison commune. 

Il y a près de 10 ans je filais sac sur le dos à l’autre bout de la planète à la rencontre d’hommes et de femmes engagés au sein de leurs communautés dans des initiatives positives en faveur de l’environnement. Je me souviens de Valentin mon compagnon à l’époque et mari aujourd’hui, questionner le sens de ce projet à peu près en ces termes : « A quoi bon sillonner la planète pour parler d’écologie quand celle-ci doit faire partie intégrante de notre vie ? »

Nous n’avons eu de cesse depuis de tenter de ralentir et simplifier notre mode de vie et notre rapport au monde. Nous voilà 10 ans plus tard heureux résidents à temps partiel de notre voilier Malo d’Eau. Une coque en plastique me direz-vous, qui bien souvent se gave de quelques litres d’essence pour nous faire avancer. Nous ne sommes évidemment pas sans laisser quelque empreinte dans notre sillage et sommes très vite confrontés à nos propres déchets et au peu de possibilités qui s’offrent à nous pour nous en séparer intelligemment. Loin d’être une fin en soi, cette vie à bord nous invite pourtant joyeusement au dénuement et à la simplicité, à la contemplation et au ralentissement. Une sorte de laboratoire du Do it yourself. Une recyclerie flottante, même si l’on sait qu’un jour Malo d’eau lui aussi finira à la déchetterie.

C’est d’abord notre rapport à l’environnement et la manière dont nous consommons le monde qui sont totalement modifiés et simplifiés. Bien qu’incapables d’aller chasser notre gibier comme nos anciens ou de nous suffire de nos maigres pêches, nous tâchons de redoubler d’ingéniosité et de privations pour tendre vers le zéro déchet, tout en nous accommodant volontiers de quelques réassorts au supermarché. Rationnés en eau et en électricité et privés des technologies modernes qui visent (soi-disant) à nous faire gagner du temps, on apprécie en réalité de s’atteler aux tâches du quotidien au rythme du corps humain. Une activité par demi-journée c’est le quota imposé. Et quelle joie de partager cette demi-journée de lessive autour du puit du village, à papoter avec les habitants et se faire charrier sur nos piètres compétences ménagères !

Nous n’irons pas blâmer nos hôtes qui pour certains, face à la dureté et la monotonie du quotidien, convoitent les technologies modernes et nos multiples sources de divertissement. Mais quel en est le prix à payer si ce n’est la richesse des rapports humains ? La vie en mer vient réajuster l’homme à son environnement et à ses pairs. Propulsés dans le Grand Tout, à la vitesse moyenne hallucinante de 5 mille nautiques heure, on se laisse volontiers remplir d’une joyeuse paix intérieure que l’on retransmet en abondance au monde extérieur.

Si le bateau ne peut se vanter d’être l’unique lieu de conversion des cœurs et de la sobriété heureuse, il en est certainement un accélérateur.

Suivez les aventures de Flore et Valentin en cliquant ici ! 

Cette initiative veut témoigner de la beauté de l’hospitalité et créer des ponts entre les centres et communautés Saint Jean de Dieu de France et d’ailleurs.

Hiver 2024, en Ukraine, Noël avait une saveur un peu particulière. Couvre-feu à 23h, tirs de missiles russes. Malgré les circonstances difficiles, la communauté Saint Jean de Dieu de Drohobycz, à l’ouest du pays, continue de soutenir du mieux qu’elle peut ceux qui en ont le plus besoin. 

Frère Wawrzyniec Iwańczuk, le supérieur local que nous avons pu contacter au lendemain de Noël, nous a partagé des réalités qui nous semblent bien lointaines :  « Les fêtes de Noël n’ont pas été aussi joyeuses que nous l’aurions souhaité, pour des raisons évidentes. » En effet, les attaques de missiles russes ont continué même pendant Noël, provoquant des alertes aériennes et ajoutant à l’angoisse des habitants.

Le supérieur provincial de Pologne, Frère Franciszek Salezy Chmiel, a rendu visite à la communauté et a participé au dîner de la veille de Noël organisé pour les personnes seules de la paroisse et les protégés de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu. « Il y avait plus de 20 personnes isolées », rapporte Frère Wawrzyniec. Ce moment de partage a été suivi par la messe de minuit, célébrée à 22h00 en raison du couvre-feu de 23h00.

Frère Wawrzyniec nous a également exprimé sa gratitude pour les dons récoltés par la province de France en urgence à la veille de Noël. « Je suis heureux que la collecte se soit bien passée. Nous allons pouvoir soutenir ici les populations qui sont usées par le conflit qui dure bien trop longtemps. »

La collecte de don a permis de récolter près de 15.000 € en 15 jours.

Merci à chacun pour votre soutien !