En ce mardi 25 mars 2025, la grande famille de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu a vécu un moment fort d’émotion et de fraternité à l’occasion de la cérémonie de transfert canonique de l’Hospice Saint Jean de Dieu de Pamplemousses, de la Province de l’Inde à la Province Saint Jean-Baptiste de France.

La célébration s’est déroulée dans le parc même de la maison de retraite, en présence de Mgr Jean-Michaël Durhône, évêque de Port-Louis, des supérieurs majeurs de l’Ordre, de nombreux Frères venus de différentes provinces, des collaborateurs, résidents et amis de l’œuvre.

Dans son discours, le Frère Pascal Ahodégnon, Supérieur Général, a rappelé l’histoire et la portée de cet événement :

« Il est des moments dans l’histoire où l’héritage du passé rencontre les promesses de l’avenir. Aujourd’hui, nous ne faisons pas que changer de chapitre ; nous poursuivons l’écriture d’une belle histoire commencée il y a près de 50 ans, ici même, à l’Île Maurice. »

Fondée en 1975 sous l’impulsion du Frère Olivier Bonnaud, avec le soutien de Mgr Margeot et du Père Souchon, la présence hospitalière de l’Ordre à l’île Maurice s’est enracinée profondément dans la vie locale. Après une première période de gestion assurée par la Province de France jusqu’en 2004, le relais fut successivement passé à la Province du Vietnam puis à celle de l’Inde.

Aujourd’hui, la Province de France reprend le flambeau, dans une démarche marquée non pas par une simple redistribution organisationnelle, mais par une vision renouvelée du service.

« Ce transfert n’est pas seulement une question de structures ; c’est un engagement fort en faveur de l’avenir de notre mission. Il témoigne de notre volonté d’assurer la pérennité de nos œuvres, de prendre des décisions financières éclairées et de manifester notre solidarité. »

Ce transfert marque également l’élargissement du champ d’action de la Province de France, désormais en responsabilité des établissements et communautés situés à la Réunion, à Madagascar et à l’Île Maurice.

Dans la continuité du 70e Chapitre Général, l’Ordre affirme son désir d’inscrire sa mission dans une gouvernance collaborative, attentive aux enjeux sociaux et écologiques, en lien avec les acteurs locaux, les collaborateurs et les résidents.

À travers ce passage de relais, l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu réaffirme sa fidélité à l’héritage de son fondateur : accueillir, soigner, accompagner les plus fragiles, avec respect et humanité.

« Que cette œuvre continue d’être un phare de vie, de soin et de dignité. Que notre engagement, tel un feu sacré, illumine l’Océan Indien et réchauffe les cœurs. » (Frère Pascal Ahodegnon)

Les 6 et 7 mars 2025, le Centre Saint-Barthélemy de Marseille a accueilli le 3e Forum de l’Hospitalité.

Après quelques semaines de mission au Sénégal, Flore et Valentin poursuivent leur aventure, direction le Togo. Quelques nouvelles du bord et de leur passage dans les centres et communautés Saint Jean de Dieu de Fatick et Thiès…
Après notre passage à Thiès, nous nous sommes rejoints à Foundiougne dans le fleuve Sine Saloum avec Valentin pour nous rendre tous les trois au centre de santé mentale Dalal Xel de Fatick. Nous avons été chaleureusement accueillis par Frère Léopold, directeur du centre, Frère Jean et Frère Patrice, qui suit ses études là-bas. Frère Jean, qui est au repos après une longue ‘carrière’ dans la famille hospitalière, a été un vrai grand-père pour Anna.
Nous avons passé plusieurs matinées avec les patients et collaborateurs qui œuvrent avec beaucoup de charité et d’inventivité auprès des patients hospitalisés, malgré le peu de moyens dont ils disposent sur place. Notre passage perturbe la routine du quotidien et l’approche de la saint Jean de Dieu fut l’occasion de consacrer notre dernière matinée avec eux à une présentation de la vie du saint et un échange en petits groupes sur le thème de l’hospitalité. Quelle joie de voir les visages s’illuminer à l’écoute de la vie de ce grand saint et les échanges fuser !
Aujourd’hui, 8 mars, les deux centres de Thiès et Fatick sont en fête, et nous vous souhaitons de vivre au sein de chacun de vos établissements un beau moment de joie et de fraternité.
Nous faisons route ce weekend vers la Gambie pour aller hiverner le bateau là-bas plusieurs mois pendant notre retour en France prévu début avril. Avant notre départ nous irons passer quelques jours à la rencontre des frères et collaborateurs de l’hôpital d’Afagnan au Togo.
Nous souhaitons à tous les frères, sœurs, patients et collaborateurs de la grande famille hospitalière une très belle fête de la Saint Jean de Dieu ! Que cet aventurier de l’hospitalité continue de vous inspirer et de vous protéger dans vos missions et dans vos métiers.
Bien fraternellement, vos messagers,
 
Valentin, Anna et Flore

Le grand héritage de Jean de Dieu est précisément celui-ci : « Aimer Jésus dans les pauvres et les malades, surtout les plus vulnérables et les plus fragiles ». Sortir vers les périphéries existentielles de la vie a toujours attiré notre attention, mais la fidélité à notre identité est de ne jamais en avoir perdu de vue l’essence même : le Christ Seigneur qui, pour Jean de Dieu, était devenu le cœur de sa mission.

À l’occasion de la fête de saint Jean de Dieu, célébrée chaque année le 8 mars, Frère Pascal Ahodegnon, supérieur général de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu, a adressé une lettre à tous les Frères et collaborateurs de la Famille hospitalière à travers le monde. Ce message revêt une signification particulière en cette année qui marque le 475ᵉ anniversaire de la mort de saint Jean de Dieu, rappelant l’actualité et la vitalité de son charisme.

Dans cette lettre, Frère Pascal met en lumière « l’héritage vivant et régénérateur de saint Jean de Dieu », qui continue d’inspirer des milliers de religieux, de professionnels de santé et de bénévoles engagés au service des malades et des plus vulnérables à travers le monde. Il souligne que l’Ordre, loin de s’essouffler au fil des siècles, se renouvelle constamment en s’adaptant aux défis contemporains.

Un appel à l’audace et à l’engagement

L’Ordre hospitalier, fondé au XVIᵉ siècle par saint Jean de Dieu, demeure un acteur essentiel de la charité chrétienne, présent aujourd’hui dans 54 pays et gérant plus de 400 œuvres apostoliques à travers le monde. Dans son message, le nouveau supérieur général exhorte les membres de l’Ordre à ne pas avoir peur d’« entreprendre de nouveaux chemins, de nouveaux projets pour donner un visage toujours plus concret à l’hospitalité. »

Frère Pascal insiste sur l’importance de l’engagement personnel et communautaire, appelant chacun à raviver le charisme de la charité hospitalière : « Seul l’amour vrai suscite l’imagination de la charité. » Il invite notamment à faire preuve de créativité et de persévérance dans les initiatives de soutien aux plus démunis, notamment face aux défis sociaux et sanitaires actuels.

Un soutien renouvelé à l’Ukraine

Dans le cadre de cette célébration, l’Ordre hospitalier a annoncé le lancement de sa campagne 2025, qui sera dédiée à l’assistance au logement et au soutien des personnes déplacées par la guerre en Ukraine, notamment dans la région de Drohobyč. Cette initiative fait suite à celle de 2024, qui a permis de réunir plus de 320 000 euros pour la construction d’un centre de soins en santé mentale à Kolda, au Sénégal.

Faisant sienne les paroles du pape François dans la Bulle d’indiction du Jubilé 2025, Frère Pascal souligne que « le soin envers les malades est un hymne à la dignité humaine, un chant d’espérance qui appelle l’agir harmonieux de toute la société. » « Reprenons avec enthousiasme notre chemin et favorisons une hospitalité qui réponde toujours mieux aux attentes des hommes d’aujourd’hui, conclut le supérieur général. La fidélité au charisme est fidélité à Dieu, et la fidélité à Dieu, c’est d’être généreux dans la charité.

Bonne fête de saint Jean de Dieu ! 

Ce 8 mars, l’Eglise honore saint Jean de Dieu, patron des malades et du personnel soignant. L’occasion de vous proposer cette méditation.

Le 10 février dernier, Sœur Marie-Cécile, responsable de l’aumônerie du Centre médico-social Lecourbe de la Fondation Saint Jean de Dieu, a accueilli l’archiviste de l’Ordre hospitalier pour une mission aussi passionnante qu’essentielle : structurer des rencontres pastorales pour faire découvrir la vie de saint Jean de Dieu aux résidents.

Comment transmettre l’histoire d’un saint aux plus fragiles ? Cela demande un travail de réflexion important : structurer sa vie en étapes simples et claires, choisir les épisodes à retenir, réfléchir à la manière de les aborder d’une manière simple et parlante pour eux, trouver des chants pour ponctuer le discours, des images pour faciliter la compréhension. « Tout doit être pensé et préparé avec soin ! », souligne Marie Rablat, archiviste de l’Ordre hospitalier.

« Une belle expérience de partage autour de la vie de saint Jean de Dieu à quelques semaines de sa fête – le 8 mars –, rappelle Marie Rablat, et une prise de conscience pour moi de toute l’énergie et l’enthousiasme mise en œuvre par cette belle équipe au service des jeunes de l’USEP. » Quatre groupes de jeunes se réuniront à partir du 14 mars avec l’équipe de bénévoles pour découvrir la vie et le charisme de leur fondateur au travers de récits adaptés, de temps de prière et de partages. Une belle illustration de la pastorale comme moteur de transmission du charisme de l’Hospitalité !

Au sein du groupe de pastorale du centre Lecourbe, une équipe de sept bénévoles s’occupe de l’éveil à la foi de 23 jeunes de l’USEP, autour de sœur Marie-Cécile, responsable pastorale du centre. Un grand merci à eux !

Kristal, psychologue, revient de trois mois au Centre hospitalier Saint Benoît Menni de Madagascar et nous livre son témoignage. 

Les Frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu viennent de publier les déclarations finales issues du 70e Chapitre général.

Né le 5 février 1977 à Yadè, dans la région de Kara au Togo, Frère Claude est religieux au sein de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu et chirurgien viscéral. Au fil des années, il a su concilier sa vocation spirituelle et son engagement médical. Il revient sur son parcours, sa mission et les défis auxquels il fait face, après une année de stage à l’hôpital de Douai.

Frère Claude, qu’est-ce qui vous a conduit à devenir Frère et… chirurgien ?
Je suis né le 5 février 1977 à Yadè, dans la région de Kara au Togo. Enfant, je faisais partie des servants de messe et du groupe vocationnel de ma paroisse du Sacré-Cœur de Jésus. Mon désir de servir Dieu à travers les malades est né lors des visites du Frère Florent, un frère de Saint Jean de Dieu lui-même chirurgien, qui venait consulter les malades dans mon village. Après avoir obtenu mon bac en 2001, j’ai intégré le postulat chez les Frères de Saint Jean de Dieu à Tanguiéta, au Bénin. J’ai poursuivi ma formation avec le noviciat de 2003 à 2005 à Lomé, au Togo, avant de prononcer mes premiers vœux en 2005.
Durant mon postulat, j’ai été sensibilisé au travail des soignants, notamment en chirurgie, où Frère Florent était souvent seul à intervenir. Cela m’a poussé à entreprendre des études de médecine à l’Université de Parakou, au Bénin, de 2008 à 2016. En 2019, je me suis inscrit à l’Université de Lomé pour une spécialisation en chirurgie viscérale, formation de cinq ans que j’ai achevé par un stage d’un an à l’hôpital de Douai, en France.

En quoi consiste une vocation de chirurgien et Frère hospitalier en Afrique aujourd’hui ?
Ma mission première est de témoigner, en adoptant une approche différente du malade fidèle à l’enseignement reçu de notre fondateur, saint Jean de Dieu. En offrant des soins de qualité, je souhaite que chaque patient ressente l’intervention de la Providence, même dans sa souffrance. Cependant, ce n’est pas toujours simple. Certains patients pensent ne pas être bien pris en charge, notamment en raison du manque de moyens financiers ou de l’ignorance qui retardent souvent la consultation. De plus, les infrastructures et équipements disponibles ne permettent pas toujours une prise en charge optimale des cas complexes.

Comment voyez-vous le rôle des Frères hospitaliers de Saint Jean de Dieu dans la prise en charge des malades et des pauvres en Afrique, et comment contribuez-vous à cette mission en tant que chirurgien ?
Les Frères hospitaliers jouent un rôle essentiel en apportant un soutien vital à des populations souvent démunies. Je contribue à cette mission en étant disponible pour soigner les malades et en poursuivant une formation continue afin d’améliorer mes compétences. Cela n’est pas sans sacrifices, car il m’arrive de manquer les prières communautaires ou les messes en raison d’urgences chirurgicales. Mais je vois cela comme une autre forme de célébration, à côté du Christ souffrant. Dans chaque patient souffrant, je vois le Christ. Et même si mon travail m’empêche parfois de participer aux offices, mes confrères prient pour moi, et cela me porte.

Que retenez-vous de votre formation en France ?
En France, j’ai accès à des plateaux techniques avancés, ce qui renforce mes compétences, notamment en chirurgie viscérale. Par exemple, la coelioscopie, une technique encore rare en Afrique, est couramment utilisée ici. Mon objectif est d’introduire ces méthodes dans nos structures pour offrir une prise en charge de qualité aux patients les plus démunis.

Quels sont les besoins aujourd’hui en Afrique et comment l’Ordre hospitalier y répond-il ?
Le principal besoin est de mettre en place une assurance maladie pour garantir un accès à des soins de qualité. Il est aussi nécessaire de sensibiliser les populations à l’importance de consulter un médecin. L’Ordre hospitalier répond à ces défis en formant des personnels qualifiés et en assurant une prise en charge adaptée, souvent dans des conditions difficiles.
Le manque de formation des chirurgiens, les équipements insuffisants et les faibles conditions de vie des médecins sont aussi des obstacles majeurs. Les infrastructures doivent être développées et les jeunes médecins encouragés à se spécialiser.

L’avenir de la santé en Afrique repose sur l’accès à la technologie et sur une meilleure collaboration entre les acteurs locaux et internationaux. L’Ordre peut continuer à jouer un rôle majeur en formant le personnel, en équipant les structures et en établissant des partenariats solides.

Quel message souhaiteriez-vous adresser à ceux qui envisagent de suivre vos pas ?
Être religieux et médecin est une mission exigeante mais enrichissante. Quoi de plus beau que de soigner les corps et les âmes ! Je conseille aux jeunes de se laisser guider par leur vocation et de rester humbles, car cette mission repose avant tout sur la grâce de Dieu !

L’année 2025 est marquée par un événement de grande importance pour l’Église catholique : l’organisation du jubilé, qui se déroule tous les 25 ans, sous le thème « Pèlerins d’Espérance ». Dans une période où l’humanité traverse des crises sociales, écologiques et spirituelles, ce jubilé se présente comme une invitation à redécouvrir la force et la richesse de l’espérance chrétienne. Il nous appelle à être des témoins vivants de cette espérance, en cheminant ensemble vers un avenir de réconciliation, de justice et de paix. 

Un jubilé pour revenir à l’essentiel 

Le jubilé de 2025 est l’occasion pour chaque croyant de s’engager dans une démarche de conversion et de renouvellement spirituel. Dans sa lettre Spes non confundit (« L’Espérance ne déçoit pas ») qui annonce ce jubilé, le pape François rappelle que « le chemin jubilaire est une invitation à redécouvrir la profondeur de la foi chrétienne comme une source d’espérance inépuisable ». Il s’agit d’un appel à revenir à l’essentiel : notre relation avec Dieu, avec les autres et avec la création. 

Les enjeux du jubilé dans le contexte de l’écologie intégrale 

À l’heure où le monde est confronté à des défis environnementaux majeurs, le jubilé s’inscrit parfaitement dans la continuité de l’encyclique Laudato Si’, qui nous invite à une conversion de tous les jours. Le pape François souhaite que ce jubilé soit l’occasion “de retrouver la confiance nécessaire dans l’Église comme dans la société, dans les relations interpersonnelles, dans les relations internationales, dans la promotion de la dignité de toute personne et dans le respect de la création.” Pour les établissements Saint Jean de Dieu, ce jubilé est une opportunité de renforcer notre engagement en faveur de l’écologie intégrale, en plaçant la dignité humaine et la protection de notre maison commune au cœur de nos préoccupations. 

Comment vivre ce jubilé dans les communautés et établissements Saint Jean de Dieu ? 

Les communautés et établissements Saint Jean de Dieu sont invités à vivre ce jubilé en mettant en œuvre des initiatives concrètes qui incarnent les valeurs de l’espérance et de l’écologie intégrale. Voici quelques pistes pour intégrer ce temps fort dans notre quotidien : 

  1. Organiser des pèlerinages et des temps de réflexion : Le pèlerinage, geste fort et central du jubilé, peut prendre des formes variées, adaptées à nos contextes. Que ce soit un pèlerinage physique vers un lieu symbolique ou un pèlerinage spirituel à travers des moments de prière et de réflexion, il est une occasion de raviver notre foi et de renouveler notre engagement. 
  2. Engager des actions écologiques : Dans l’esprit de Laudato Si’, ce jubilé pourrait être l’occasion de lancer ou de renforcer des initiatives écologiques dans nos établissements : développement de jardins partagés, réduction de notre empreinte carbone, sensibilisation à l’économie circulaire… Autant de moyens de concrétiser notre engagement pour la sauvegarde de la création. 
  3. Renforcer la fraternité et la solidarité : Le jubilé est aussi un temps propice pour intensifier nos actions en faveur des plus vulnérables. Cela peut se traduire par des partenariats avec d’autres institutions pour lancer des actions caritatives ou encore sensibiliser à une attention encore plus forte aux plus démunis, conformément à l’appel de saint Jean de Dieu. 

 Une invitation à l’engagement et à la joie 

Le Jubilé de 2025 est une formidable occasion de raviver notre foi et notre engagement au sein des établissements Saint Jean de Dieu. C’est un temps pour redécouvrir la force de l’espérance, pour nous réconcilier avec Dieu, avec nos frères et sœurs, et avec la création. Ensemble, en tant que communauté de foi et de service, nous sommes invités à devenir des Pèlerins d’Espérance, porteurs de la lumière du Christ dans le monde. 

Que cette année jubilaire soit pour nous tous un chemin de joie, de renouvellement et d’engagement renouvelé dans l’esprit de saint Jean de Dieu, au service des plus fragiles et de notre maison commune.