Des retrouvailles à Thiès…

Après quelques mois de tribulations entre la Gambie, le Cap Vert et la Guinée Bissau, nous retrouvons la baie de Hann au Sénégal, près de Dakar, où nous avions fait escale l’année passée. L’occasion pour Malo d’Eau de se refaire une beauté sous la coque. Nous retenons notre souffle pendant la sortie d’eau assurée par nos amis locaux à l’aide d’un simple chariot à roulette tiré par un câble depuis la plage. Mais c’est sans incident que Malo d’Eau laisse apparaître son gros flan qui nous sert de maison et le capitaine peut démarrer dès sa sortie quelques travaux de maintenance et barbouiller la coque d’antifouling pour les prochains mois.

Laissant place au chantier, nous grimpons avec Anna dans un bus qui nous conduit jusqu’à Thiès au centre de santé mentale Dalal Xel où nous étions en visite l’année dernière. Nous arrivons un peu comme à la maison, accueillies par Frère André qui a repris la direction du centre en début d’année. Nous partageons le quotidien des frères et passons avec Anna nos matinées en compagnie des patients hospitalisés, de l’animateur et des collaborateurs.

Et toujours ce sentiment déroutant à notre arrivée de ne pas savoir par où commencer… Sans compétence médicale, nous n’avons que nos mains pour saluer et nos cœurs pour parler, en silence parfois. « J’étais malade, et vous m’avez visité » (Mt 25,36) me rappelle mon ami Joachim Malik, l’animateur avec qui nous passons une première matinée de retrouvailles et de rencontre en musique avec les patients. La mission reprend tout son sens, et ce sont les patients eux-mêmes qui nous guident, spontanés et chaleureux, avec chacun une histoire à nous raconter, la leur.

L’après-midi nous partons avec Anna au marché central de Thiès acheter des perles, de la peinture et une paire de chaussures pour Anna qui grandit vite. Avec l’aide des stagiaires de la croix rouge et de Joseph, un futur postulant en expérience communautaire, les patients confectionnent des bracelets et portes clés à distribuer à la Famille hospitalière de Saint Jean de Dieu au cours de notre voyage, ainsi qu’une peinture des Messagers de l’Hospitalité où chacun laissera l’empreinte d’une main.

Vendredi matin, la salle d’ergothérapie où nous sommes installés avec quelques patients, résonne des acclamations enthousiastes des résidents du centre du Croisic avec qui nous sommes en visio. Un joyeux moment de partage et d’hospitalité au-delà des frontières, au cours duquel patients et résidents ont pu échanger sur leur quotidien et activités.

Samedi nous partons avec Suzanne, l’assistante sociale, Frère Dominique, infirmier spécialisé, le docteur et d’autres collaborateurs pour une matinée de consultations dans la cour de l’école du village de Bambay, situé à quelques heures de route. Chaque samedi, une équipe du centre assure un service de consultations ambulantes en santé mentale dans les villages reculés. Les patients sont nombreux au rendez-vous et après quelques minutes de sensibilisation, démarrent les consultations. Quelques mots partagés et sourires échangés ponctuent cette matinée d’attente avec les patients sous un soleil brûlant.

… A la conquête du Sine Saloum

Bien tassées à l’arrière d’une vieille Toyota 7 places qui semble tout droit sortie de la casse, nous reprenons la route avec Anna, en « blablacar » local, direction Foundiougne aux abords du fleuve Sine Saloum. Valentin nous y rejoint avec Malo d’Eau, tout beau. Nous sommes à quelques kilomètres du centre de santé mentale Dalal Xel de Fatick où nous accueillent Frère Léopold, directeur du centre, Frère Patrice, qui suit ses études là-bas et Frère Jean, au repos après une longue ‘carrière’ au sein de la famille hospitalière – un vrai grand-père pour Anna.

Nous nouons rapidement contact avec les collaborateurs qui œuvrent ici aussi avec beaucoup de charité et d’inventivité auprès des patients hospitalisés. Notre passage perturbe la routine du quotidien, et l’approche de la fête de saint Jean de Dieu est l’occasion de consacrer une matinée avec eux à une brève présentation de la vie du fondateur de l’Ordre hospitalier, suivie d’un échange en petits groupes sur le thème de l’hospitalité. Quelle joie de voir les visages s’illuminer à l’écoute de la vie de ce grand saint, auquel certains peuvent s’identifier !

La grande fête du 8 mars qui se prépare activement au sein du centre, est l’occasion pour nous de mieux connaître encore cet aventurier de l’hospitalité dont l’héritage nous unis chaque jour un peu plus à la grande famille hospitalière.  Mais il est (déjà !) temps de repartir en Gambie pour hiverner Malo d’Eau que nous laisserons à nouveau plusieurs mois pendant notre retour en France.

Dernière escale au Togo !

C’est à l’hôpital général d’Afagnan, au Togo, que nous faisons une dernière escale africaine (par les airs) après avoir laissé Malo d’Eau solidement amarré à sa bouée. Nous déambulons joyeusement dans les différents services, de la chirurgie à la médecine générale, en passant par la pharmacie, avec une Anna tout particulièrement présente à la maternité pour « voir les bébés » et à la petite école de la pédiatrie.

Nous voilà tantôt à l’œuvre en cuisine avec Sœur Judith pour faire découvrir à nos hôtes les huîtres rapportées de Gambie, éponge en main pour donner un petit coup de main (surtout Valentin !), ou tout simplement présents au milieu des patients et de leurs accompagnants. Les familles, nombreuses au chevet de leurs malades, assurent ici le rôle des aides-soignants. Quelle belle manière de découvrir un pays au travers de rencontres et de moments simples du quotidien partagés avec ses habitants !

Après un dernier repas partagé avec les frères, nous repartons le cœur gonflé, heureux de retrouver nos proches pour quelques mois, et désireux de partager ces beaux moments de vive voix.

Le 7 avril 2025, le président de la République italienne a décerné la médaille d’or du Mérite de la Santé Publique au Frère Florent Priuli, médecin et religieux de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu bien connu de la province de France. Cette distinction honore une vie entièrement consacrée au service des plus vulnérables, notamment au sein de l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta, au Bénin.

Originaire de Cemmo, en Italie, Frère Florent a débuté sa mission en Afrique en 1969 comme infirmier au Togo. Après être devenu médecin en 1979, il s’est installé à Tanguiéta, où il a transformé un petit hôpital de 82 lits en un centre de référence de plus de 420 lits, desservant aujourd’hui environ 200 000 habitants. L’établissement est également un site de formation pour les étudiants en médecine de l’université de Parakou.

L’hôpital a été reconnu en 2024 comme la meilleure structure sanitaire de la région de l’Atacora par le Département de la Santé du Bénin. Ce succès est le fruit d’une collaboration étroite entre les Frères de Saint Jean de Dieu, des volontaires internationaux – notamment de France – et des partenaires locaux.

Frère Florent incarne l’esprit de compassion et de dévouement prôné par Saint Jean de Dieu. Son engagement témoigne de la force de la solidarité internationale et de la mission hospitalière de l’Ordre, vécue dans 54 pays avec humilité et amour. 

Pasteur infatigable et artisan de paix, le pape François, décédé le 21 avril dernier, laisse derrière lui un héritage spirituel marqué par des appels constants à l’hospitalité, comme visage concret de la fraternité.

Cette valeur, chère à l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu, trouve un écho particulier dans les paroles du pape François. À travers ses discours, ses gestes et ses rencontres, il a donné un visage concret à cette fraternité : celui de l’hospitalité, une attitude du cœur qui accueille l’autre sans condition, en particulier le plus fragile.

Une hospitalité enracinée dans la dignité de chacun

Le fondement de l’hospitalité, pour le pape François, n’est ni une stratégie humanitaire ni un simple réflexe de compassion : c’est la reconnaissance de la dignité inaliénable de chaque personne, quelle que soit son origine, sa condition ou son histoire.

Dans Fratelli tutti, il écrivait :

« Il faut affirmer avec force que l’égale dignité de tous les êtres humains, quelles que soient leur origine, leur couleur ou leur religion, est une vérité fondamentale. »
Fratelli tutti, § 39

C’est à partir de cette conviction que naît l’hospitalité véritable : celle qui fait place à l’autre, qui lui offre un nom, une voix, une histoire à entendre.

De la charité à la rencontre : une hospitalité qui transforme

Le pape François ne se contentait pas de dénoncer ou de proclamer. Il montrait, par l’exemple, ce que signifie rencontrer vraiment ceux qui sont aux marges.

« Il ne suffit pas de donner du pain si on ne partage pas aussi sa propre vie, si on ne prend pas le temps de regarder l’autre dans les yeux, de lui serrer la main, de l’écouter, de dire son nom. »
Discours lors de la Journée mondiale des pauvres, 17 novembre 2019

L’hospitalité devient alors une expérience mutuelle de transformation : celui qui accueille et celui qui est accueilli changent tous les deux. C’est là le cœur même de l’héritage spirituel laissé par le pape François : une fraternité incarnée, vécue dans le concret du soin, de l’écoute, du partage.

Pour aujourd’hui : faire de l’hospitalité une mission vivante

En ces jours où l’Église fait mémoire du pape François, il nous revient de faire fructifier son héritage.

Les Frères de Saint Jean de Dieu et les membres de la Famille hospitalière, à la suite de leur fondateur et à la lumière des enseignements du pape, sont appelés à réaffirmer l’hospitalité comme cœur de leur mission : accueillir sans condition, soigner avec tendresse, reconnaître en chaque frère un visage du Christ.

« C’est dans les périphéries qu’on entend le cri de Dieu le plus clairement. »
Pape François, homélie du 5 février 2017

37 responsables de la pastorale des établissements Saint Jean de Dieu du grand Ouest se sont retrouvés à Angers pour la première journée pastorale de l’Ouest, regroupant les acteurs de l’aumônerie, religieux et bénévoles, autour du thème : « Pèlerins d’espérance auprès des résidents, comment s’engager durablement au service de l’hospitalité ? ». Sœur Lorette témoigne. 

Cette journée, nous l’avons voulue dans le grand Ouest pour faire connaissance. Les deux chargés d’engagement nommés auprès des établissements de la Fondation Saint Jean de Dieu, Thomas et moi-même, connaissions à peu près tous les groupes. En revanche les groupes ne se connaissaient pas. Tous les établissements ont répondu à l’invitation : le Croisic, le Sacré-Cœur, Vivre Ensemble (Rose Giet, Régina, l’Angevinière), les Récollets, la Tremblay (les Capucins, Saumur), et les sœurs dominicaines de la présentation de Tours qui viennent de passer aussi leur établissement à la fondation.

Nous avons été accueillis au Centre du Bon Pasteur, avec le charme du printemps qui force l’admiration des participants. Geneviève Delostal, directrice territoriale des établissements des Pays de la Loire pour la fondation, a dit sa joie de nous voir tous rassemblés, « formant désormais une seule et même Famille hospitalière au service des résidents. »

Chaque établissement a présenté ses activités et sa façon d’être auprès du résidents. Les présentations étaient variées et très enrichissantes. D’un établissement à l’autre, d’une MAS à l’autre, d’un EHPAD à l’autre, ou encore d’une MAS à un EHPAD, on retrouve l’esprit qui animait saint Jean de Dieu et les différents fondateurs des congrégations qui ont transmis aujourd’hui leurs établissements à la Fondation Saint Jean de Dieu. Tous avaient la volonté d’agir au service des plus fragiles, des plus vulnérables et des plus précaires.

Voilà ce que les congrégations, en rejoignant la Fondation, cherchent à pérenniser : leur charisme.  Cette volonté d’agir au service des plus fragiles est commune à tous, à la façon de nos fondateurs et à la suite de Jean de Dieu. Que l’œuvre de la fondation continue à être le lieu où la dignité de la personne est toujours convoquée dans les soins.

Souhaitons qu’une telle journée pastorale soit élargie un jour aux autres établissements de la fondation !

En ce mardi 25 mars 2025, la grande famille de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu a vécu un moment fort d’émotion et de fraternité à l’occasion de la cérémonie de transfert canonique de l’Hospice Saint Jean de Dieu de Pamplemousses, de la Province de l’Inde à la Province Saint Jean-Baptiste de France.

La célébration s’est déroulée dans le parc même de la maison de retraite, en présence de Mgr Jean-Michaël Durhône, évêque de Port-Louis, des supérieurs majeurs de l’Ordre, de nombreux Frères venus de différentes provinces, des collaborateurs, résidents et amis de l’œuvre.

Dans son discours, le Frère Pascal Ahodégnon, Supérieur Général, a rappelé l’histoire et la portée de cet événement :

« Il est des moments dans l’histoire où l’héritage du passé rencontre les promesses de l’avenir. Aujourd’hui, nous ne faisons pas que changer de chapitre ; nous poursuivons l’écriture d’une belle histoire commencée il y a près de 50 ans, ici même, à l’Île Maurice. »

Fondée en 1975 sous l’impulsion du Frère Olivier Bonnaud, avec le soutien de Mgr Margeot et du Père Souchon, la présence hospitalière de l’Ordre à l’île Maurice s’est enracinée profondément dans la vie locale. Après une première période de gestion assurée par la Province de France jusqu’en 2004, le relais fut successivement passé à la Province du Vietnam puis à celle de l’Inde.

Aujourd’hui, la Province de France reprend le flambeau, dans une démarche marquée non pas par une simple redistribution organisationnelle, mais par une vision renouvelée du service.

« Ce transfert n’est pas seulement une question de structures ; c’est un engagement fort en faveur de l’avenir de notre mission. Il témoigne de notre volonté d’assurer la pérennité de nos œuvres, de prendre des décisions financières éclairées et de manifester notre solidarité. »

Ce transfert marque également l’élargissement du champ d’action de la Province de France, désormais en responsabilité des établissements et communautés situés à la Réunion, à Madagascar et à l’Île Maurice.

Dans la continuité du 70e Chapitre Général, l’Ordre affirme son désir d’inscrire sa mission dans une gouvernance collaborative, attentive aux enjeux sociaux et écologiques, en lien avec les acteurs locaux, les collaborateurs et les résidents.

À travers ce passage de relais, l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu réaffirme sa fidélité à l’héritage de son fondateur : accueillir, soigner, accompagner les plus fragiles, avec respect et humanité.

« Que cette œuvre continue d’être un phare de vie, de soin et de dignité. Que notre engagement, tel un feu sacré, illumine l’Océan Indien et réchauffe les cœurs. » (Frère Pascal Ahodegnon)

Les 6 et 7 mars 2025, le Centre Saint-Barthélemy de Marseille a accueilli le 3e Forum de l’Hospitalité.

Après quelques semaines de mission au Sénégal, Flore et Valentin poursuivent leur aventure, direction le Togo. Quelques nouvelles du bord et de leur passage dans les centres et communautés Saint Jean de Dieu de Fatick et Thiès…
Après notre passage à Thiès, nous nous sommes rejoints à Foundiougne dans le fleuve Sine Saloum avec Valentin pour nous rendre tous les trois au centre de santé mentale Dalal Xel de Fatick. Nous avons été chaleureusement accueillis par Frère Léopold, directeur du centre, Frère Jean et Frère Patrice, qui suit ses études là-bas. Frère Jean, qui est au repos après une longue ‘carrière’ dans la famille hospitalière, a été un vrai grand-père pour Anna.
Nous avons passé plusieurs matinées avec les patients et collaborateurs qui œuvrent avec beaucoup de charité et d’inventivité auprès des patients hospitalisés, malgré le peu de moyens dont ils disposent sur place. Notre passage perturbe la routine du quotidien et l’approche de la saint Jean de Dieu fut l’occasion de consacrer notre dernière matinée avec eux à une présentation de la vie du saint et un échange en petits groupes sur le thème de l’hospitalité. Quelle joie de voir les visages s’illuminer à l’écoute de la vie de ce grand saint et les échanges fuser !
Aujourd’hui, 8 mars, les deux centres de Thiès et Fatick sont en fête, et nous vous souhaitons de vivre au sein de chacun de vos établissements un beau moment de joie et de fraternité.
Nous faisons route ce weekend vers la Gambie pour aller hiverner le bateau là-bas plusieurs mois pendant notre retour en France prévu début avril. Avant notre départ nous irons passer quelques jours à la rencontre des frères et collaborateurs de l’hôpital d’Afagnan au Togo.
Nous souhaitons à tous les frères, sœurs, patients et collaborateurs de la grande famille hospitalière une très belle fête de la Saint Jean de Dieu ! Que cet aventurier de l’hospitalité continue de vous inspirer et de vous protéger dans vos missions et dans vos métiers.
Bien fraternellement, vos messagers,
 
Valentin, Anna et Flore

Le grand héritage de Jean de Dieu est précisément celui-ci : « Aimer Jésus dans les pauvres et les malades, surtout les plus vulnérables et les plus fragiles ». Sortir vers les périphéries existentielles de la vie a toujours attiré notre attention, mais la fidélité à notre identité est de ne jamais en avoir perdu de vue l’essence même : le Christ Seigneur qui, pour Jean de Dieu, était devenu le cœur de sa mission.

À l’occasion de la fête de saint Jean de Dieu, célébrée chaque année le 8 mars, Frère Pascal Ahodegnon, supérieur général de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu, a adressé une lettre à tous les Frères et collaborateurs de la Famille hospitalière à travers le monde. Ce message revêt une signification particulière en cette année qui marque le 475ᵉ anniversaire de la mort de saint Jean de Dieu, rappelant l’actualité et la vitalité de son charisme.

Dans cette lettre, Frère Pascal met en lumière « l’héritage vivant et régénérateur de saint Jean de Dieu », qui continue d’inspirer des milliers de religieux, de professionnels de santé et de bénévoles engagés au service des malades et des plus vulnérables à travers le monde. Il souligne que l’Ordre, loin de s’essouffler au fil des siècles, se renouvelle constamment en s’adaptant aux défis contemporains.

Un appel à l’audace et à l’engagement

L’Ordre hospitalier, fondé au XVIᵉ siècle par saint Jean de Dieu, demeure un acteur essentiel de la charité chrétienne, présent aujourd’hui dans 54 pays et gérant plus de 400 œuvres apostoliques à travers le monde. Dans son message, le nouveau supérieur général exhorte les membres de l’Ordre à ne pas avoir peur d’« entreprendre de nouveaux chemins, de nouveaux projets pour donner un visage toujours plus concret à l’hospitalité. »

Frère Pascal insiste sur l’importance de l’engagement personnel et communautaire, appelant chacun à raviver le charisme de la charité hospitalière : « Seul l’amour vrai suscite l’imagination de la charité. » Il invite notamment à faire preuve de créativité et de persévérance dans les initiatives de soutien aux plus démunis, notamment face aux défis sociaux et sanitaires actuels.

Un soutien renouvelé à l’Ukraine

Dans le cadre de cette célébration, l’Ordre hospitalier a annoncé le lancement de sa campagne 2025, qui sera dédiée à l’assistance au logement et au soutien des personnes déplacées par la guerre en Ukraine, notamment dans la région de Drohobyč. Cette initiative fait suite à celle de 2024, qui a permis de réunir plus de 320 000 euros pour la construction d’un centre de soins en santé mentale à Kolda, au Sénégal.

Faisant sienne les paroles du pape François dans la Bulle d’indiction du Jubilé 2025, Frère Pascal souligne que « le soin envers les malades est un hymne à la dignité humaine, un chant d’espérance qui appelle l’agir harmonieux de toute la société. » « Reprenons avec enthousiasme notre chemin et favorisons une hospitalité qui réponde toujours mieux aux attentes des hommes d’aujourd’hui, conclut le supérieur général. La fidélité au charisme est fidélité à Dieu, et la fidélité à Dieu, c’est d’être généreux dans la charité.

Bonne fête de saint Jean de Dieu ! 

Ce 8 mars, l’Eglise honore saint Jean de Dieu, patron des malades et du personnel soignant. L’occasion de vous proposer cette méditation.

Le 10 février dernier, Sœur Marie-Cécile, responsable de l’aumônerie du Centre médico-social Lecourbe de la Fondation Saint Jean de Dieu, a accueilli l’archiviste de l’Ordre hospitalier pour une mission aussi passionnante qu’essentielle : structurer des rencontres pastorales pour faire découvrir la vie de saint Jean de Dieu aux résidents.

Comment transmettre l’histoire d’un saint aux plus fragiles ? Cela demande un travail de réflexion important : structurer sa vie en étapes simples et claires, choisir les épisodes à retenir, réfléchir à la manière de les aborder d’une manière simple et parlante pour eux, trouver des chants pour ponctuer le discours, des images pour faciliter la compréhension. « Tout doit être pensé et préparé avec soin ! », souligne Marie Rablat, archiviste de l’Ordre hospitalier.

« Une belle expérience de partage autour de la vie de saint Jean de Dieu à quelques semaines de sa fête – le 8 mars –, rappelle Marie Rablat, et une prise de conscience pour moi de toute l’énergie et l’enthousiasme mise en œuvre par cette belle équipe au service des jeunes de l’USEP. » Quatre groupes de jeunes se réuniront à partir du 14 mars avec l’équipe de bénévoles pour découvrir la vie et le charisme de leur fondateur au travers de récits adaptés, de temps de prière et de partages. Une belle illustration de la pastorale comme moteur de transmission du charisme de l’Hospitalité !

Au sein du groupe de pastorale du centre Lecourbe, une équipe de sept bénévoles s’occupe de l’éveil à la foi de 23 jeunes de l’USEP, autour de sœur Marie-Cécile, responsable pastorale du centre. Un grand merci à eux !