Saints et bienheureux
Saint Jean de Dieu, également connu sous le nom de Jean de Dieu, était un religieux espagnol du XVIe siècle. Né en 1495 à Montemor-o-Novo, au Portugal, il est devenu le fondateur de l’Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Dieu, dédié aux soins des malades et des nécessiteux. Sa vie est marquée par une profonde dévotion religieuse et un engagement envers le service humanitaire. Jean de Dieu a consacré sa vie à aider les pauvres, les malades mentaux et les indigents, souvent en recueillant des fonds pour construire des hôpitaux.
Canonisé en 1690, Saint Jean de Dieu est reconnu comme le saint patron des hôpitaux, des infirmiers et des malades. Son héritage perdure à travers les institutions hospitalières et les œuvres caritatives qui suivent ses principes. La compassion, la charité et la générosité étaient au cœur de sa mission, et son exemple continue d’inspirer ceux qui sont dévoués à soulager la souffrance humaine. Sa fête est célébrée le 8 mars, en mémoire de sa mort en 1550 à Grenade, en Espagne.
Saint Jean Grande est né à Carmona, près de Séville en Espagne en 1546. A l’âge de 19 ans, il abandonne sa profession de commerçant pour se retirer du monde et prend le nom de « Jean le Pêcheur » sous lequel il sera connu jusqu’à sa mort.
Il s’installe à Xérès où il se consacre à Dieu en secourant avec sollicitude les prisonniers, les prostituées, les pauvres et les malades incurables. Il fonde un hôpital qu’il appelle « l’Hôpital Notre-Dame de la Présentation » qu’il unit, en 1574, à l’Ordre hospitalier de saint Jean de Dieu. Il accueille ensuite de nouveaux disciples avec lesquels il ouvre d’autres centres d’assistance.
Homme d’une extraordinaire miséricorde, comme le bon Samaritain, il développe sa spiritualité hospitalière grâce à une profonde vie intérieure. Son esprit de prière et sa disponibilité totale au sacrifice font de lui un mystique de l’hospitalité.
A la demande de l’archevêque de Séville, il mène à bonne fin la réforme de l’assistance sanitaire de Xérès et des villes limitrophes, en favorisant toujours les plus démunis.
Il meurt en 1600, victime de sa charité infatigable, après avoir été contaminé en secourant les pestiférés.
Il fut béatifié par Pie IX, le 3 novembre 1853, et canonisé par Jean-Paul II, le 3 juin 1996.
Seigneur, toi qui as donné à saint Jean Grande un cœur miséricordieux
pour servir les prisonniers, les pauvres et les malades,
accorde-nous par son intercession,
d’être des témoins de ton amour.
Par Jésus Christ.
Erminio Filippo Pampuri est né le 2 août 1897 à Trivolzio (Pavie). Orphelin de père et de mère alors qu’il est encore très jeune, il est confié à sa famille maternelle qui lui donne une éducation chrétienne.
Il fait son service militaire dans les hôpitaux de camp en soignant avec un dévouement fraternel les soldats blessés et il obtient en 1921 son diplôme de médecin auprès de la faculté de médecine et de chirurgie de l’université de Pavie. Il est ensuite nommé médecin municipal à Morimondo, dans la province de Milan. Il y demeure six ans, faisant preuve d’une grande compétence professionnelle et d’une tendre sollicitude envers ses malades dont il tente de guérir le corps et l’esprit. Il collabore assidûment avec le curé de la paroisse et devient président de la section des jeunes de l’Action catholique ainsi que secrétaire de la commission missionnaire de la paroisse.
Appelé à la vie religieuse, il entre au noviciat de l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu à Brescia en 1927 sous le nom de Frère Richard. Nommé directeur du cabinet dentaire de la maison de Santé de Sainte Ursule, il suit l’exemple du saint fondateur de l’Ordre pendant ses trois années de sa vie religieuse, en observant la règle et en se distinguant par l’intensité de sa vie intérieure. Il est un ange de consolation pour les malades et un modèle pour ses frères, édifie les médecins, le personnel de l’hôpital et tous ceux qu’il rencontre dans l’exercice de son apostolat hospitalier.
Il meurt saintement à Milan le 1er mai 1930. Son corps repose dans l’église paroissiale et son cœur est vénéré dans la chapelle de la maison de repos pour personnes âgées qui porte son nom à Trivolzio.
Tu as donné, Seigneur, à saint Richard Pampuri
d’exercer la médecine avec amour.
Fais qu’à son exemple et par son intercession
nous puissions imiter sa miséricorde
dans le service des malades et des nécessiteux.
Par Jésus Christ.
Angelo Ercole Menni est né le 11 mars 1841 à Milan. En 1859, lors de la bataille de Magenta, il aide au transport de grands blessés dirigés sur l’hôpital des Frères de Saint Jean de Dieu. C’est là que se dessine sa vocation hospitalière.
Il entre dans l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu à l’âge de 19 ans et reçoit le nom de Frère Benoît. Ordonné prêtre en 1866, le supérieur général le choisit comme secrétaire. Voyant sa valeur, dès 1867, il lui demande d’aller restaurer l’Ordre de Saint Jean de Dieu en Espagne en accord avec le pape. Il n’a alors que 26 ans et ne connaît pas l’espagnol. Pie IX le bénit et lui dit : “Va en Espagne, mon fils, avec la bénédiction du ciel; va restaurer l’Ordre à son berceau même”.
A Barcelone, il commence par créer un petit asile de 12 lits, puis malgré de nombreuses difficultés qui lui feront connaître la vie clandestine et l’expulsion, il ouvre un hôpital pour les malades mentaux à Ciempozuelos près de Madrid en 1877.
Soucieux du sort des femmes malades mentales, il décide de fonder en 1881 une nouvelle famille religieuse : la Congrégation des Sœurs hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus. Son action dépasse les frontières de l’Espagne, il restaure l’Ordre au Portugal et au Mexique. Benoît Menni est réélu 4 fois comme Provincial d’Espagne puis nommé Supérieur général de l’Ordre. Il doit alors faire face à de nombreuses épreuves, contestations et calomnies qu’il accepte avec humilité et sérénité, soutenu par la prière.
Exilé en France, il meurt à Dinan le 24 avril 1914 où il s’était retiré au sein d’une communauté de Frères hospitaliers.
Seigneur notre Dieu et notre Père,
toi qui protège et réconforte les humbles,
tu as donné à ton prêtre, saint Benoit Menni,
d’annoncer ton Evangile de miséricorde
par sa parole et par ses oeuvres.
Accorde-nous par son intercession,
qu’à son exemple,
nous t’aimions par dessus tout et que nous te servions toujours
dans nos frères malades et nécessiteux. Amen
Né le 12 février 1820 à La Havane (Cuba), José Ollalo Valdés est orphelin. Il entre dans l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu à l’âge de 15 ans et est immédiatement envoyé à l’hôpital de Camagüey pour apporter son aide dans la lutte contre une épidémie de choléra. Il passera le reste de sa vie dans cet hôpital, à s’occuper des malades. En 54 ans, il ne s’en absentera qu’une seule fois. Aide-soignant, puis chef de salle, il devient supérieur de la communauté en 1856.
Malgré la guerre, les persécutions contre les religieux et les sanctions du gouvernement espagnol qui ferme les hôpitaux des frères de Saint Jean de Dieu, frère Ollalo n’a jamais quitté son poste. Aucune loi n’a pu changer son mode de vie, il est resté frère hospitalier même s’il a été contraint d’en quitter l’habit. Pendant la guerre des Dix ans (1868-1878), il s’est montré courageux en protégeant ses malades, ?uvrant pour le bien de son prochain, sans faire de discriminations, parfois au péril de sa vie, en secourant des esclaves, en défendant son hôpital, en secourant les blessés de guerre, en aidant les prisonniers. Il s’est toujours distingué par son amour infini à l’égard de tous, à tel point qu’il est appelé « le père des pauvres ».
L’annonce de sa mort, survenue le 7 mars 1889, a provoqué une grande émotion dans toute l’île. Sa réputation de sainteté n’a alors pas cessé de grandir, notamment auprès de la population de Camagüey qui attribuait à son intercession des aides constantes.
Seigneur,
toi qui par la vie du bienheureux José Olallo Valdés
nous a donné un exemple admirable de miséricorde
envers les malades et les nécessiteux,
accorde-nous par son intercession,
qu’enflammés par ta charité,
nous puissions imiter ton Fils Jésus, bon Samaritain.
Lui qui vit et règne avec toi,
dans l’unité du Saint Esprit. Amen
Joseph Kugler est né à Neuhaus (diocèse de Ratisbonne) le 15 janvier 1867. Il devient apprenti en ferronnerie, mais à la suite d’une blessure, il est contraint d’arrêter de travailler.
En 1893, il entre dans l’Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu à Reichenbach et prononce ses vœux en 1898. Estimé et admiré de tous, il exerce pendant 20 ans la charge de prieur dans différents couvents-hôpitaux de Bavière et pendant 21 ans la charge de Provincial. A Ratisbonne, il fonde 2 hôpitaux. Religieux hospitalier zélé, il suit l’exemple du Christ compatissant et miséricordieux. Avec patience à toute épreuve, il supporte la persécution du régime nazi et la destruction de plusieurs hôpitaux de sa province par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Il meurt à Ratisbonne le 10 juin 1946.
Seigneur,
tu as donné au bienheureux Eustache Kugler
la grâce de vivre humblement parmi ses frères
et de servir les malades avec amour.
Accorde-nous, par son intercession,
de nous confier en toi
et de servir ceux qui souffrent.
Par Jésus Christ.
Ces frères martyrs sont sept religieux de l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu nés en Colombie et tués en Espagne le 9 août 1936, durant la guerre civile espagnole. Ces religieux faisaient partie de la communauté de Ciempozuelos (Madrid).
Ces religieux appartenaient à des familles paysannes de diverses régions de la Colombie. Ils étaient entrés dans l’Ordre hospitalier dans l’intention de se consacrer au service des malades et furent envoyés en Espagne pour approfondir leurs études et leur formation religieuse. Au moment où la guerre civile éclata en Espagne, ces jeunes faisaient partie de la communauté de Ciempozuelos, à Madrid.
Ces Confrères furent béatifiés par le Pape Jean-Paul II, le 25 octobre 1992, devenant ainsi les premiers bienheureux colombiens de l’Église catholique.
Seigneur miséricordieux,
toi qui as accordé aux bienheureux Braulio Maria Corres et compagnons,
la grâce de suivre le Christ compatissant
et de témoigner jusqu’au martyre
de leur foi et de leur consécration aux malades et aux nécessiteux,
donne-nous, par leur intercession,
la force de proclamer ton nom
et de servir fidèlement nos frères dans le besoin.
Par Jésus Christ.
Bienheureux Rubén de Jesús López Aguilar
Il est né dans la commune de Concepción (Antioquia), le 12 avril 1908. Entré dans l’Ordre hospitalier, il fit sa profession le 27 mars 1932. Il travailla à l’hôpital de Pasto, en assistant les soldats blessés à la guerre puis, en 1934, il fut transféré dans la communauté de Ciempozuelos (Madrid – Espagne). Il se distingua par son esprit de prière et par l’amour et le soin des malades. Il demeura fort dans l’épreuve et dans les difficultés. Durant son séjour en Espagne, il demandait au Seigneur de lui accorder la grâce du martyre. Il fut fusillé à Barcelone, le 9 août 1936. Jean-Paul II le béatifia le 25 octobre 1992.
Bienheureux Arturo Ayala Nino
Il est né dans la commune de Paipa (Boyacá), le 7 avril 1909. Il reçut une éducation chrétienne et entra dans l’Ordre à 19 ans, en 1928. En 1930, il fut destiné à l’Espagne où il fit partie de plusieurs communautés. Il se distingua toujours par sa piété envers les malades. En 1934, il commença ses études sacerdotales, qu’il poursuivit jusqu’à ce que les circonstances politiques l’en empêchent. Le 9 août 1936, il fut fusillé à Barcelone. Il fit partie des communautés de Ciempozuelos (Madrid – Espagne) et de Malaga (Espagne).
Bienheureux Juan Bautista Velázquez Peláez
Il est né à Jardìn (Antioquia, Colombie), le 9 juillet 1909. À son baptême, il reçut le nom de José. Son père lui donna une solide formation chrétienne. Avant d’entrer dans l’Ordre, le 29 février 1932. Il fit sa profession religieuse en 1933. En avril 1934, il fut envoyé en Espagne où, dans un esprit de service et de générosité, il se mit au service des malades dans plusieurs communautés : Cordoue, Grenade et Ciempozuelos. Alors qu’il voyageait de Madrid à Barcelone, pour rentrer dans son pays d’origine, il fut fusillé avec le groupe de ses confrères, le 9 août 1936. Il avait 27 ans.
Bienheureux Eugenio Ramírez Salazar
Il est né à La Ceja (Antioquia, Colombie), le 2 septembre 1913. Au baptême, on lui donna le nom d’Alfonso Antonio, mais il adopta celui d’Eugenio dans la vie religieuse. Il fit ses vœux religieux le 24 septembre 1933. Il fut envoyé en Espagne en 1935 pour approfondir ses études et sa préparation professionnelle. Il était heureux d’aller en Espagne car il disait : « En Espagne, il doit être facile de se sanctifier car c’est une terre de nombreux et grands saints ». Comme ses compagnons de voyage, il fut fusillé le 9 août 1936 à Barcelone. Il faisait partie de la communauté de Ciempozuelos.
Bienheureux Esteban Maya Gutiérrez
Il est né à Pacora (Caldas), le 19 mars 1907. Il fut baptisé sous le nom de Gabriel. Il entra dans l’Ordre à 25 ans et prononça ses vœux religieux le 24 septembre 1933, prenant alors le nom de Frère Esteban. Un de ses compagnons dit de lui qu’il était très humble et qu’il assistait les malades avec beaucoup de piété et de compétence ; il brillait par son talent et par sa préparation scientifique. Frère Esteban résidait en Espagne depuis environ un an, appartenant à la communauté de Ciempozuelos. Il fut fusillé le 9 août 1936, avec ses compagnons à Barcelone.
Bienheureux Melquiades Ramírez Zuloaga
Il est né à Sonsón (Antioquia), le 13 février 1909. Il reçut le nom de baptême de Ramon. Il entra dans l’Ordre à 24 ans. Il prononça ses vœux le 25 décembre 1934. Il fut transféré en Espagne en 1935 pour compléter la formation hospitalière et religieuse dans la communauté de Ciempozuelos. (Madrid). Dans sa courte vie, il se distingua par sa sensibilité et son engagement accompli avec amour envers les malades. Il trouva le martyre, avec ses compagnons, à Barcelone, le 9 août 1936.